DÉBUT DE PAS SANS TOIT
Il était une fois...un salon de coiffure un peu bizarre, avec une coiffeuse un peu bizarre. Il s'y passait toujours des choses, dans ce salon.
Un jour de l'année 2002, Joëlle, "la coiffeuse", décide de partir en Inde. Et c'est à Pondichéry qu'elle pose ses valises.
En face de la maison qu'elle loue, sur un petit bout de trottoir, vit une famille de cinq personnes. Marie, sa fille et ses trois petits enfants, dont un bébé de cinq jours. Après quelques regards et quelques paroles échangées, Marie l'invitera "chez elle" pour prendre un thé, et lui racontera qu'il lui faut 150 euros (dix mois de loyer d'avance) pour avoir une "maison". Alors, Joelle se dit que 150 euros ne changeront pas sa vie mais changeront celle de Marie…
De retour en France, le travail reprend... Mais elle garde des contacts avec Marie ainsi qu'avec un jeune tailleur, Sundar, qui recoud des boutons pour cinquante centimes d'euro par jour et qu'elle a rencontre en allant chez un tailleur.
En 2003, elle retourne à Pondicherry,Sundar est toujours a son poste et l'invite chez lui .Une masure en tôle ondulée ,faite de bric et de broc dans laquelle la température est insupportable elle installe l'électricité, et lui achète une machine a coudre .
Marie… entre temps a récupéré les 150euros de caution et est retournée dans la rue..!
Seule, elle sent bien que ses "pouvoirs" ont des limites. Alors l'idée d'une association commence a faire son chemin et les discutions au salon vont bon train …. c'est la que PAS SANS TOIT verra le jour…
IMAGIN'HAIR... plaque tournante de PST .
Une incroyable chaine de solidarité s'installe dans le salon...
Tous les lundis, après le travail Annie, Frédérique, Pascale et Joëlle se réuniront dans le salon et ,avec des chutes de tissus récupérés à droite, des bouts de laine récupérés à gauche, tricoteront… écharpes, bonnets, mitaines qui seront revendus le lendemain à d'autres clientes… solid'hair!
Impossible de nommer tout le monde, mais elles se reconnaitront… il y avait celles qui venaient chercher de la laine pour tricoter à la maison(le stock était dans l'arrière boutique ) celles qui tricotaient sous le séchoir ou bien en attendant que la couleur agisse , celle qui faisaient de magnifiques poupées. Les compétences de chacunes étaient utilisées, et meme celles qui pensaient ne rien savoir faire… et bien qu'a cela ne tienne elle detricotaient les invendues afin de réutiliser la laine par d'autres mains plus expertes bref tout le monde participait
et puis bien sur il y avait… celles qui achetaient et qui achetaient encore….. sans en avoir vraiment besoin…..je pense a MP qui a alimenté en echarpes et bonnets toutes sa famille et amis …….
et puis bien sur il y avait… celles qui achetaient et qui achetaient encore….. sans en avoir vraiment besoin…..je pense a MP qui a alimenté en echarpes et bonnets toutes sa famille et amis …….
Il faut dire que le slogan était tres fort, et pourtant bien réel
"une écharpe achetée un mois de loyer payé".
"une écharpe achetée un mois de loyer payé".
SUNDAR
Sundar bénéficiera le premier de notre aide. Pour construire sa maison, il lui faut 1500 euros nous dit il . Comment faire ? Nous ne sommes pas des professionnelles de l'humanitaire ce sera donc sur la confiance que nous lui prêterons cet argent, sans papier , ni reçu!
C'est partie….. nous nous lançons dans l'aventure et me voila a Pondicherry entrain de faire le maitre d'oeuvre !
Très vite nous nous rendons compte que 1500 euros ne sera pas suffisant et qu'il lui faudra une rallonge de 500 euros . Je raconte cela parce que ce jour là ,j'avais passer la journée avec 2 expats a qui je racontait notre histoire .Je ne dirais pas ici tout ce que j'ai entendu comme critiques ……
J'avoue que cela m'a un peu déstabilisée et pour couronner le tout ,comme je vous le disais plus haut ce même jour Sundar m'annonce qu'il lui manque 500euros pour faire la toiture ! gloup's !
Je ne savais plus quoi faire ,la maison était par terre ….arrachées les tôles ondulées , démoli le petit bout de mur en dur ,ôtés le "voilage "de la porte ,les guirlandes de deco ,le ganesh protecteur….
Que faire !
SOS Fred
Je telephone lui et dans une scène complètement surealiste
Elle au super marche poussant son cadi ,moi de l'autre cote de la terre en plein moyen âge , ….nous voila en pleine discussion .
Elle tranchera
'nous ne pouvons pas nous arrêter la '!
et voila ……
Aujourd'hui, il nous a rembourse la totalité de son crédit !"
C'est partie….. nous nous lançons dans l'aventure et me voila a Pondicherry entrain de faire le maitre d'oeuvre !
Très vite nous nous rendons compte que 1500 euros ne sera pas suffisant et qu'il lui faudra une rallonge de 500 euros . Je raconte cela parce que ce jour là ,j'avais passer la journée avec 2 expats a qui je racontait notre histoire .Je ne dirais pas ici tout ce que j'ai entendu comme critiques ……
J'avoue que cela m'a un peu déstabilisée et pour couronner le tout ,comme je vous le disais plus haut ce même jour Sundar m'annonce qu'il lui manque 500euros pour faire la toiture ! gloup's !
Je ne savais plus quoi faire ,la maison était par terre ….arrachées les tôles ondulées , démoli le petit bout de mur en dur ,ôtés le "voilage "de la porte ,les guirlandes de deco ,le ganesh protecteur….
Que faire !
SOS Fred
Je telephone lui et dans une scène complètement surealiste
Elle au super marche poussant son cadi ,moi de l'autre cote de la terre en plein moyen âge , ….nous voila en pleine discussion .
Elle tranchera
'nous ne pouvons pas nous arrêter la '!
et voila ……
Aujourd'hui, il nous a rembourse la totalité de son crédit !"
Sa maison avant
Sa maison après
Pour situer la personnalité de Sundar : Comme vous le savez Sundar fût le premier a beneficier de l'aide de PST, mais comme nous ne savions pas comment faire, nous lui avons prêté 2000 euros sans papiers, juste sur la confiance. À ce jour il a rembourser sa dette a crée sa propre entreprise avec comme salarié Rajit, Kumar, Kanagui qu'il rémunère plus qu'équitablement. Nous avons raison de lui faire confiance.